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  • William

Evolution du portefeuille T1 2023

Analyse macroéconomique


Alors que beaucoup d’analystes attendaient une baisse notable des marchés en ce début d’année 2023, ces derniers ont, encore une fois, pris le contrepied parfait du consensus des analystes en s’adjugeant 13,5 % pour le CAC40, 7 % pour SP500, et 7,3 % pour le Nikkei 225 depuis le début de l’année, preuve, s’il en était encore besoin, qu’il est inutile d’essayer de « timer » le marché.


Deux principales raisons sont aujourd’hui données pour expliquer cette hausse des indices :

- L’absence ou la quasi-absence de récession économique cette année ;

- La réouverture de la Chine.


Or, tout est loin d’être rose du point de vue macroéconomique. L’inflation reste forte en Europe et aux États-Unis, malgré les fortes hausses de taux des Banques Centrales. Cette inflation est principalement due à la désorganisation mondiale des flux logistiques provoquée par les politiques de lutte anti-covid menées par les États pour endiguer les contaminations, et notamment par la Chine. En Europe, elle a été aggravée en raison des conséquences indirectes de la guerre en Ukraine (hausse du coût de l’énergie et des matières premières agricoles). Pour les États-Unis enfin, l’inflation s’alimente en outre du plein emploi et de la forte dynamique du marché du travail outre-Atlantique.


En somme, bien que l'augmentation des taux d'intérêt puisse aider à maintenir une inflation stable et à prévenir la surchauffe de l'économie, elle risque également d’entraîner une réduction de la demande de consommation et d'investissement, ainsi qu'une baisse des prix des actifs immobiliers et financiers. Les décideurs économiques devront donc trouver un équilibre délicat entre la nécessité de maintenir une inflation stable et les risques potentiels associés à une hausse des taux d'intérêt.


En Chine, la réouverture du pays tarde à se traduire dans les chiffres. La croissance chinoise est attendue plus faible que prévue, et le pays doit faire face à une énorme bulle immobilière qui finira par exploser un jour ou l’autre.


L’Europe reste néanmoins l’ensemble géographique le plus touché et le plus fragile, le continent devant faire face à de forts vents contraires. Tout d’abord la guerre en Ukraine, qui s’enlise et qui demande aux pays européens d’importants efforts financiers. La politique menée par l’UE, qui souhaite se passer définitivement des hydrocarbures russes, a provoqué un renchérissement des coûts de l’énergie, et très certainement des dépendances nouvelles vis-à-vis d’autres pays autocratiques tels que l’Algérie, l’Azerbaïdjan ou encore le Qatar. De plus, avec le Green Deal et le paquet « Fit for 55 », l’UE cherche à investir de façon massive dans les énergies renouvelables et les secteurs d’« avenir » (batteries, microprocesseurs, etc.), entrainant des changements structurels majeurs dans les secteurs économiques au sein de l’UE. S’ajoute à cela l’« offensive » des États-Unis, qui, par l'"Inflation Reduction Act", oblige l’UE à rentrer dans la guerre sino-américaine des subventions. La mondialisation et le libre-échange laissent progressivement leur place à un protectionnisme revendiqué et à une guerre économique entre les deux superpuissances chinoise et américaine.


Gestion du portefeuille


C’est dans ce contexte rempli d’incertitudes que nous devons gérer au mieux nos investissements. A cet égard, l’exposition sur les marchés américains, qui apparaissent comme étant les moins risqués et les plus résilients, sera augmentée dans les prochaines semaines et restera stable sur l’Asie.


Pour l’Europe, plusieurs arbitrages ont été exécutés depuis décembre 2022. Le portefeuille a réduit son exposition sur Quadient, Publicis, Compagnie de l’Odet et Focus Entertainment. Nous avons également vendu nos positions dans Vente-Unique, Universal Music, Ubisoft, Groupe LDLC, Hexaom, Carrefour. Des lignes ont été constituées sur Euronext et Virbac (qui n'apparaissent pas encore dans les vingt premières lignes du portefeuille).


Sa composition, pour ses 20 principales lignes, est la suivante :




Le portefeuille s’est adjugé 7 % sur ce premier trimestre, sous-performant de peu le MSCI World Index qui s’établit quant à lui à 7,25 %. Il se compose de 27 lignes. Les désinvestissements depuis près de 4 mois seront progressivement réinvestis. Les liquidités représentent à ce jour près de 27 % du portefeuille.





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